Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
l'élevage bovin dans les fermes du Haut-Jura

projet de TPE sur l'élevage bovin

Les mauvais côtés de l'élevage intensif

Les mauvais côtés de l'élevage intensif

Même si on peut penser que l’élevage intensif est la solution au problème, au fur et à mesure des années nous nous sommes rendus compte que ce type d’élevage n’était pas durable. Plusieurs problèmes sont apparus :

Tout d'abord le coût. Pour l'élevage intensif le coup d'après un rapport des Nations-unies est de la somme exorbitante de 3,33 mille milliard de dollars par an.

Pour l'élevage des fermes du Haut-Jura, le seul coût de production de la vache ne suffit pas à comprendre la comptabilité d’un éleveur. De nombreux frais s’ajoutent ensuite, et la liste ici n’est pas complète.Les cotisations sociales versées à la mutualité sociale agricole (qui fait office d’assurance maladie et de fonds de retraite pour les agriculteurs). Les cotisations patronales. La fiscalité, notamment sur le foncier. Les charges des emprunts faits pour de gros investissements : un tracteur neuf dernier cri, par exemple, coûte environ 150 000 euros, qui s’amortira sur dix ans à raison de 15 000 euros de frais annuels.C’est la même chose pour les coûts induits par des mises aux normes, notamment environnementales, qui coûtent, pour une fosse à fumier fermée afin de limiter les fuites polluantes de liser dans le sol et les cours d’eau par exemple, jusqu’à 50 000 euros.Le budget d’un éleveur est également élevé par de nombreux aléas, à commencer par la santé des animaux qui nécessitent les fréquentes visites du vétérinaire pour des prestations qui coûtent au minimum 70 euros (les frais de déplacement) et peuvent dépasser les 500 euros quand il faut faire une césarienne sur une vache qui ne parvient pas à vêler. Les autres accidents peuvent être liés à la météo : cette année, la sécheresse contraint les éleveurs à acheter davantage de foin pour nourrir leurs vaches quand il n’y en a plus dans leurs pâtures.

Mais malgré tout cela l'élevage dans les petites fermes n'a pas forcément un coût beaucoup plus chère que l'élevage industriel. Malgré ce que la presse raconte, le coût de l'élevage intensif est très élevé. De plus nous ne sommes pas au courant de tous les coûts en effet il le cache pour faire paraître l'élevage intensif comme quelque chose de bien.

Ensuite le soin animal. Le défaut de soins est criant dans certains élevages. D’après l’association Oaba se basant sur un rapport de l’Institut de l’élevage bovin, 950 000 veaux meurent chaque année en France dans les élevages. Exposés à des agents pathogènes, ils souffrent de troubles respiratoires et digestifs. Quand le coût de la viande est trop bas, le vétérinaire devient trop cher pour certains éleveurs. De plus en 2015, 1 milliard et demi d'animaux terrestres ont été abattu en France. Ces chiffres annuels sont tout simplement effarants et effrayants, c’est 10 fois la population humaine mondiale.

Nous avons de plus un témoignage d'un ancien salarié qui travaillait à a ferme des 1000 vaches. Ferme qui a fait polémique il y a quelques mois.

« Ce qui frappe d'abord, c'est l'état des vaches : épuisées, elles tombent de fatigue, elles sont amorphes, comme mortes, sans réaction. Elles ne réagissent pas aux gestes qu'on fait près d'elles et auxquels elles réagissent normalement. On doit utiliser un pince hanche pour les relever quand elles ne le peuvent plus ; au moins deux vaches tombent par semaine. On utilise aussi ces pinces quand elles se trouvent coincées dans leur logette et ne peuvent plus en sortir. »
« La nourriture vient de partout, en grande quantité, de France et de Belgique. Les 5 à 10% qui sont la quantité normalement refusée par les vaches, et qui devraient être jetés car gâtés, sont systématiquement collectés, remélangés et reproposés aux animaux, cela fait de la nourriture avariée, avec des boulettes de pourri. Le silo de stockage de maïs n'est pas régulièrement nettoyé et récemment on en a sorti deux remorques de nourriture po
urrie. »

« On compte une mortalité d'environ 2 à 3 vaches et 5 veaux par semaine. Un associé de Ramery, Christophe Deneux (le seul qui ait été vu comme travaillant à la ferme) a déclaré que la moitié de son troupeau de départ – pourtant des Montbéliardes résistantes - était morte, soit 30 vaches sur les 60 qu'il a ramenées. »
« Sur le troupeau on compte au moins 300 boiteries. Les pattes souffrent beaucoup à cause du sol en béton. Le béton qui est partout est l'ennemi de la
vache. »

« La cause première de la mortalité est le manque de suivi. Les vaches sont malades et ne sont pas toujours soignées. Ce manque de suivi animal est évident et alarmant. La souffrance animale est importante. »

« Les vaches vivent dans leurs excréments de façon permanente. On peut dire qu'elles souffrent toutes. Les logettes devraient être paillées tous les 2 jours, c'est fait tous les 15 jours ! »

« Si une visite des Services Vétérinaires correcte était faite, cette ferme serait fermée. Les vaches ont sans doute la paratube, maladie contagieuse pour elles. »

« Pour l'abreuvement aussi, le personnel doit utiliser le moins d'eau possible. Par exemple, les abreuvoirs sont noirs : ils devraient être nettoyés chaque jour, ils le sont tous les 15 jours, irrégulièrement, et sont donc très sales, car les vaches ont de la nourriture sur le museau et cet ensilage pourrit dans l'eau. »

Il y a aussi le problème de la santé humaine. Ce que broutent les vaches influence aussi les caractéristiques nutritionnelles du lait qu’elles produisent, notamment sa teneur en acides gras. Ces particules de gras ont des effets variés sur la santé. Elles ont été observées à la loupe à cause des soupçons qui pèsent sur leurs effets : elles jouent un rôle clé dans les maladies cardiovasculaires, le diabète, l’obésité et certains cancers.

Puis pour terminer l'environnement. Le secteur de l'élevage est de loin le plus gros utilisateur anthropique de terres. Le pâturage occupe 26 pour cent de la surface émergée de la terre, tandis que la production fourragère requiert environ un tiers de toutes les terres arables. L'expansion des parcours pour le bétail est un facteur clé de déboisement, en particulier en Amérique latine: quelque 70 pour cent de terres boisées de l'Amazonie servent aujourd'hui de pâturages, et les cultures fourragères couvrent une grande partie du reste. Environ 70% de tous les pâturages des zones arides sont considérées comme dégradées, surtout à cause du surpâturage, de la compaction des sols et de l'érosion imputables aux activités de l'élevage.

De plus il a un rôle souvent méconnu dans le réchauffement de la planète. La FAO a ainsi estimé que l'élevage est responsable de 18% des émissions des gaz à effet de serre, soit plus que les transports ! Si on considère le secteur agricole dans son ensemble, l’élevage représente à lui seul 80 % des émissions. Les activités d’élevage sont ainsi responsables de l’émission de nombreux gaz responsables de l’effet de serre : dioxyde de carbone, méthane, protoxyde d'azote et amoniac.

Les activités industrielles et agricoles conduisent à la libération de beaucoup d’autres substances dans l’atmosphère, dont beaucoup dégradent la qualité de l’air. Ces polluants sont notamment le monoxyde de carbone, les chlorofluorocarbures, l’ammoniac, les oxydes d’azote, le dioxyde de souffre et d’autres composés organiques volatiles. En présence d’humidité atmosphérique et d’oxydants, le dioxyde de souffre et l’oxyde d’azote sont convertis en acide sulfurique et nitrique. Ces acides sont nocifs lorsqu’ils sont en suspension dans l’air pour les voies respiratoires.

De plus, ces polluants présents dans l’air retournent dans la terre sous forme de pluie ou neige acide qui peuvent ainsi endommager les cultures, les forêts et acidifier les étendues d’eau comme les lacs, qui deviennent ainsi impropre à toute vie animale ou végétale.

Et d'autres encore...

Pour la fédération écologiste FNE, les fermes d'élevage intensif sont avant tout des usines : les vaches "sont transformées en machines à produire de la bouse pour la méthanisation et accessoirement du lait. Elles ne sortiront jamais en pâture. Leur alimentation provient en grande majorité de l'extérieur de l'exploitation, notamment sous forme de soja OGM. Comme le bénéfice recherché concerne en priorité la vente du méthane, le prix du lait va être tiré vers le bas et donc faire disparaître les petits et moyens élevages. Ce modèle désastreux sur le plan social va à l'encontre de toutes les exigences environnementales malgré la mise en avant des bilans d'azote ou de carbone faussement positifs."

Pour conclure lors de la mise en place de l'élevage intensif nous n'avons vu que ses bons côtés. Mais maintenant après plusieurs années nous nous rendons compte que cela pose beaucoup de problèmes. Il serait donc important d'y remédier.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
L
Bonjour, dans votre premier paragraphe vous parlez du cout, vous donnez l'impression que le coup de l'élevage traditionnel est beaucoup plus élevé. Je ne trouves pas cela logique
Répondre
P
Bonjour Lucie, c'est vrai que ce point de vue peut être ambigue. Mais je voulais décrire les différents point que l'éleveur doit payer, mais au finale les éleveurs intensifs vont payer la même chose. Je voulais surtout dire que l'élevage traditionnel n'a pas un cout beaucoup plus élevé, il peut même être moins élevé. Et pourtant dans l'élevage traditionel le produit est de meilleure qualité.<br /> J'espère avoir répondu comme il fallait à ta remarque.